INSTALLATION : Une Loupe pour Toucher
11 septembre 2022
Une Loupe pour Toucher : Installation sonore relationnelle dystopique.
À partir de la sonothèque collaborative anthropophony.org qui archive des sons de pollution sonore de faible intensité pour les dénoncer, l’installation Une Loupe pour Toucher fictionne le réel.
« 8 haut-parleurs fixes diffusent une composition en boucle, réalisée à partir de mes propres captations. Je propose à chaque visiteur de choisir un son dans le catalogue des contributions de la sonothèque, pour le diffuser sur une mini-enceinte portable. De nouvelles interactions se créent, sociales et acoustiques. On prend conscience de sa propre pollution sonore. »
Caroline Boë
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Dès lors que l’on fictionne le réel, l’imaginaire social en est modifié, ainsi que les sociétés qui s’instituent « comme monde de significations imaginaires sociales» (Castoriadis). La fiction permet de « mettre en évidence les incohérences de l’imaginaire dominant qui nous a conduits dans les crises sociales, politiques et écologiques actuelles » (Wattebled).
Cette fiction sonore relationnelle permet d’écouter des nuisances sonores de faible intensité. Il s’agit de réveiller « une part de non-conscience qui passe par des perceptions si infimes qu’elles ne se manifestent justement pas directement à l’attention, à la conscience » (Davila), de motiver un sentiment d’appartenance à une communauté partageant le même espace sonore (Murray Schafer), d’opérer-avertir en fonction de la réalité du paysage sonore telle qu’elle se donne en cours (Ardenne).
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Différents engagements éthiques y sont mis en œuvre, comme l’éthique de la responsabilité environnementale, l’éthique de l’exploration sonore, l’éthique de la sincérité dans l’acte de création.
Dans le cadre de PAYSAGES | COMPOSÉS 2022.
Installation réalisée en partenariat avec le laboratoire PRISM (Université Aix-Marseille/CNRS/Ministère de la Culture), dans le cadre du projet de recherche-création « Ces sons qui nous envahissent ».
Diffusion sur le système multicanal développé par APNÉES dans le cadre de son Laboratoire d’Écoute Immersive.
Installation en présence de l’artiste Caroline Boë et de son invité Georges Castagné, l’un des principaux contributeur de la sonothèque anthropophony.org.
